Black For Good Vs. Black Friday
Nous avons tous déjà entendu au moins une fois le terme « Black Friday ». Mais connaissez-vous le concept de Green Friday ou de Black for good ? Le Black Friday est une coutume américaine. Ce « vendredi noir » se déroule juste après les fêtes de Thanksgiving aux États-Unis.
À l’origine de cette expression, plusieurs histoires. Dans les années 1960, à Philadelphie, le terme est utilisé pour décrire l’état des routes, rendues impraticables à cause des consommateurs sortis faire leurs premiers achats de Noël. Un vendredi noir également pour les policiers de la ville, obligés de faire des heures supplémentaires et interdits de prendre des congés ce jour-là.
L’autre version de l’histoire raconte que ce sont les commerçants qui proposaient des soldes incroyables pour augmenter leurs faibles revenus avant la période de Noël. Ici, le vendredi devient noir parce que les livres de compte passent du rouge (en négatif) au noir (bénéfices).
Si le Black Friday existe depuis de nombreuses années aux États-Unis, il a fait son apparition en Europe il y a seulement quelques années. Et si l’on se fie aux origines, il n’en reste pas moins que toutes les versions du Black Friday sont connotées de façon négative.
Nous allons donc voir pourquoi le Black Friday a un impact négatif pour l’environnement, et pourquoi il faut lui préférer des mouvements comme le Green Friday ou le Black for good auquel nous participons en reversant 10% de nos ventes à Surfrider Foundation Europe !
Black Friday, quel impact pour l’environnement ?
En quoi consiste le Black Friday
De nos jours, le Black Friday est un mélange des deux versions originelles précitées. En effet, ce jour-là, aux États-Unis mais aussi en Europe désormais, nous voyons les rues commerçantes se remplir pour devenir noires de monde. Cela est dû au fait que les commerçants pratiquent des prix fous, pour inciter toujours plus à l’achat.
Car cette date est synonyme du début des achats de Noël. Les magasins proposent à cette occasion des soldes défiant toute concurrence. Et cela attire forcément de plus en plus de monde. Cela a même parfois donné lieu à des scènes invraisemblables, où les clients finissaient par en venir aux mains pour bénéficier de l’offre la plus alléchante.
Côté finances, ce « vendredi noir » a surpassé toutes les autres actions commerciales de l’année comme les soldes ou la veille de Noël… Aux États-Unis, en 2018, ce sont plus de 60 milliards de dollars qui ont été dépensés par les Américains à cette occasion.
En France, en 2017, le Groupement d’Intérêt Économique (GIE) des cartes bancaires annonçait un record historique de transactions bancaires ce jour-là, avec pas moins de 42,8 millions de paiements par carte. Un record qui a été dépassé dès 2018 avec 50 millions de transactions.
C’est donc avéré, le Black Friday est un jour où la population consomme et SUR-consomme ! Et ce n’est pas sans effet sur la planète, malheureusement.
Un vendredi noir pour l’environnement
Si le nombre de transactions bancaires a atteint les 50 millions rien qu’en France lors du Black Friday 2018, ce n’est pas sans un impact certain sur l’environnement. Car qui dit plus d’achats en ligne, dit surchauffe des serveurs, à la fois des sites d’achats et des banques. Donc une consommation d’électricité accrue, avec un impact direct et non négligeable sur la Planète.
Aussi, l’explosion des achats en ligne va de pair avec une explosion des livraisons. Lors du Black Friday de 2017, 76 % des Français avaient opté pour la livraison. Ce qui signifie forcément plus d’émissions de CO² à cause des camions plus nombreux sur la route.
Sans parler des retours engendrés par les achats en ligne. Bien souvent (trop souvent), les produits achetés en ligne ne correspondent pas aux attentes de leurs acheteurs et sont renvoyés. Trajets retours vers le fournisseur qui polluent d’autant plus, pour un produit qui finira jeté ou détruit, même s’il n’a jamais servi (source One Heart).
Un encouragement à la surconsommation
Cela nous est déjà arrivé au moins une fois, à tous, de penser : « ce n’est pas ce dont j’ai le plus besoin, mais le prix est tellement attractif, ce serait dommage de passer à côté ! ». C’est tout le principe du Black Friday : la surconsommation.
Pendant le Black Friday, les achats les plus prisés sont l’informatique, l’électroménager, l’électronique et l’habillement. Et bien souvent, les prix cassés de cette journée spéciale incitent les gens à consommer et accumuler de plus en plus de choses.
C’est le cas notamment avec les vêtements et l’apparition de la fast fashion dans les années 2000. En seulement 15 ans (entre 2000 et 2014), la production de vêtements dans le monde a doublé et la consommation avec. Cela signifie qu’en 15 ans, la population s’est mise à acheter 2 fois plus de vêtements que par le passé.
Pourtant, un rapport Greenpeace datant de 2016 révélait que les deux tiers des Français déclaraient avoir déjà acheté un vêtement jamais porté. Un autre rapport Toluna/Wincor Nixdorf affirmait même, deux ans plus tôt, que 60 % de la population possédait alors au moins 10 vêtements qui n’avaient jamais été utilisés. Interrogé par Teen Vogue, Patrick Duffy, fondateur de Global Fashion Exchange, soulignait alors notre « dépendance à la consommation », tout comme le fait que « les entreprises ne changeront pas, à moins que les consommateurs ne les forcent ».
C’est donc à nous tous, autant que nous sommes, de changer notre comportement et de dire stop à la fast fashion et à la surconsommation !
Une explosion de gaz à effet de serre
La surconsommation que génère le Black Friday augmente les émissions de gaz à effet de serre. Notamment à cause des transports, plus nombreux à cette période, comme nous l’avons évoqué précédemment, mais pas seulement.
Que ce soit dans l’industrie de la mode, de l’électronique ou autre, la surconsommation nécessite une surproduction qui génère des gaz à effet de serre. Et c’est le milieu de la mode qui remporte le trophée. La production de vêtements génère à elle seule 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales.
Côté électronique, c’est l’obsolescence programmée qui fait des dégâts. Prenons l’exemple concret de la télévision, donné par Pierre Galio, chef du service consommation et prévention de l’Ademe. Si l’on prolongeait la durée de vie moyenne de ces appareils d’un an, passant de 8 à 9 ans, rien qu’en France, cela permettrait d’éviter l’émission de 1,7 million de tonnes de CO², soit l’équivalent des émissions de CO² d’une ville de la taille de Lyon (source France Info).
Ma vie zéro déchet – Lamazuna – pionnier français du zéro déchet
Green Friday et Black for good : les ripostes pour consommer autrement !
Depuis quelques années, la prise de conscience des consommateurs face à la surconsommation et aux dégâts qu’elle peut causer sur l’environnement est réelle. Les mentalités changent et les habitudes de consommation aussi. C’est pourquoi, pour pallier le Black Friday, c’est la tendance Green Friday qui émerge depuis peu !
Qu’est-ce que le Green Friday ?
Le Green Friday, c’est un mouvement aux antipodes du Black Friday. Il s’agit là de promouvoir une consommation responsable et durable, plus écologique, mais aussi plus éthique. Ce mouvement a été initié par quatre membres fondateurs, tous soucieux de l’environnement : Envie, Altermundi, Dream Act et Réseau Francilien Réemploi.
Ce collectif souhaite, non pas culpabiliser les consommateurs, mais les responsabiliser, en leur rappelant que l’acte d’achat est un acte fort, avec des conséquences… Des conséquences qui peuvent aussi être positives ! Ils incitent donc à consommer autrement pour mieux consommer. Face à un Black Friday qui prône plus d’achats, plus souvent, le Green Friday prône une consommation raisonnée et responsable.
Et le Black For Good alors ?
Cette initiative a été lancée par la marque Typology, qui au lieu de boycotter le Black Friday, a cherché à aller encore plus loin. Ning Li, le fondateur de la marque a créé sa société avec une idée en tête : changer l’industrie, pour le mieux. Mieux pour les consommateurs, mieux pour la planète. Pour concilier le désir du consommateur de profiter de bonnes occasions tout en apportant un impact positif pour la planète et la consommation, Ning Li est convaincu qu’il faut redonner du sens à l’acte d’achat.
C’est de cette réflexion qu’est né #BlackForGood, un mouvement qui réunit des marques françaises et internationales, avec l’objectif d’apporter une dimension éthique à l’acte d’achat. Lors de ses deux premières éditions, BLACK FOR GOOD a réuni plus de 120 marques, désireuses de faire du Black Friday, un moment de consommation réfléchi et responsable, plutôt qu’un instant de consommation débridé.
Cette année, le mouvement Black For Good souhaite fédérer autour de l’industrie des cosmétiques. Chez Lamazuna, nous avons décidé de rejoindre le mouvement : ce vendredi 26/11/2021 ce sont donc 10% de nos ventes qui seront reversés à l’association Surfrider Foundation Europe !
Comment devenir un consommateur responsable ?
Parce qu’il n’est jamais facile de changer ses habitudes et de lutter contre le gaspillage, le collectif Green Friday a créé un guide : le guide du consom’acteur ! Dans ce guide, il est possible de retrouver plusieurs actions qui permettront de consommer différemment.
Consommer en fonction de ses besoins
Le premier point évoqué par le guide du consom’acteur, c’est d’apprendre à discerner le superflu dans nos habitudes de consommation. C’est le premier pas vers une consommation responsable.
La première question à se poser est donc la suivante : de quoi ai-je réellement besoin ? Ai-je besoin de changer cette télévision parce qu’elle n’est pas assez plate ? Ai-je besoin de m’acheter ce pull alors que j’en ai dix autres dans mon placard ? C’est ainsi que vous éviterez de tomber dans le piège de la surconsommation.
Réparer plutôt que jeter
Et si vous avez évalué vos besoins, vous êtes donc en mesure de comprendre que réparer vaut mieux que jeter ! Vous avez pris conscience que vous n’avez finalement pas besoin de cette cafetière dernier cri. Alors si la vôtre commence à fatiguer, plutôt que de la jeter, changez vos réflexes et faites-la réparer !
Par exemple, la société Envie, qui fait partie du collectif, récupère de nombreux équipements usagers. Sur 5 équipements jetés, 2 en moyenne sont réparés et leur durée de vie est allongée de 10 ans ! Et grâce à des objets réparés et des vêtements raccommodés plutôt que jetés, vous ferez aussi de sacrées économies !
Acheter local et durable
Cela peut arriver, vous vous retrouvez dans la situation où vous n’avez pas d’autres options que d’acheter pour remplacer. Mais là aussi, vous pouvez acheter plus responsable ! C’est possible si vous optez pour des achats de seconde main par exemple ! L’achat d’occasion est LA solution maline pour acheter des objets quasiment neufs à prix réduits ! Et cela permet de faire du bien à la planète en évitant de fabriquer de nouveaux appareils. Si en plus ce sont des objets faits dans des matériaux durables, c’est le jackpot !
Pour devenir un consommateur responsable, il faut aussi privilégier l’achat local. Saviez-vous que, parmi tous les biens consommés en Europe, 90 % viennent par les eaux. Le transport maritime est à l’origine de plus de 3 % des émissions de CO² dans le monde. En consommant local, vous réduisez l’impact du transport sur l’environnement. Le top est une consommation locale, mais une consommation nationale, c’est déjà un grand pas (source Green Friday) !
Conclusion
Notre société actuelle pousse les citoyens du monde entier à consommer toujours plus. C’est ce que l’on appelle aussi le consumérisme. Et le Black Friday est le point culminant de cette société. Une société qui a un impact plus que négatif sur notre Planète et sur nos ressources.
Heureusement, depuis quelques années a eu lieu une prise de conscience écologique, ouvrant les yeux à de nombreux consommateurs sur le vrai visage du Black Friday. Derrière les offres toujours plus qu’attractives que l’on trouve lors de cette journée, se cache en fait une surconsommation monstre.
Depuis quelques années, on a vu émerger le mouvement du Green Friday. Ce mouvement prend le contre-pied du Black Friday et prône une consommation durable et responsable. Consommer moins, mais consommer mieux ! Ce sont d’ailleurs des valeurs soutenues depuis longtemps par Lamazuna. Nous cherchons à développer des produits toujours plus écologiques, éthiques et durables ! Lamazuna adhère à 100 % au Green Friday !