La protection de l’océan avec l’ONG Surfrider Foundation Europe
L’été arrive, il est donc évident de penser aux plages et baignades que nous souhaitons tous retrouver. Lorsque nous pensons aux plages, nous pensons à l’océan, au soleil, au bronzage et bizarrement, nous ne pensons pas à la pollution ou encore aux déchets plastiques qui s’y trouvent forcément…
C’est pour cela que nous souhaitions vous présenter Surfrider Foundation Europe, un partenaire de Lamazuna, mais surtout LA référence de la protection de l’océan et de ses usagers. Raphaëlle a accepté de répondre à nos questions.
Avec l’ONG, nous partageons un ennemi commun, les déchets plastiques, comme les petits sachets très volatils qui enveloppent les mouchoirs jetables… On vous explique un peu plus loin le lien entre Surfrider et Lamazuna.
Mais d’abord, découvrez-en plus sur Surfrider Europe !
COMMENÇONS PAR DES QUESTIONS POUR MIEUX TE CONNAÎTRE : QUI ES-TU, QUEL A ÉTÉ LE DÉCLIC POUR REJOINDRE L’ASSOCIATION ET QUELLES SONT TES MISSIONS ?
Je m’appelle Raphaëlle Genoud, j’ai 31 ans et je suis responsable des partenariats avec les entreprises chez Surfrider Foundation Europe.
Pour moi, le déclic pour rejoindre l’association est arrivé alors que j’avais vingt-sept ans, lorsque j’ai décidé de quitter mon travail à Paris. J’étais assistante de production dans le cinéma, et ça faisait un moment que je ne m’y sentais pas à ma place.
Le déclic, ce sont les attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015, qui se déroulent dans le quartier où je travaille à l’époque. Je me suis dit : « c’est le moment de passer le cap et de redonner du sens à ta vie et à tes choix ». J’ai réalisé à ce moment-là que j’avais des compétences dans la collecte de fonds et dans le fundraising, que j’avais déjà pratiqués dans mes fonctions précédentes et dans mes expériences associatives. J’ai décidé de les mettre au service d’une ONG environnementale et voilà comment mon aventure chez Surfrider Foundation Europe à Biarritz a démarré…
Aujourd’hui, mon métier s’articule autour de deux leviers : je fais de la collecte de fonds et c’est notamment ce mécénat privé qui permet de financer l’ONG et ses projets, mais aussi un peu de lobby industriel : on tente d’influencer les entreprises pour les faire évoluer vers un certain nombre de « bonnes pratiques » qui servent notre cause, la protection des océans.
POUR CEUX QUI NE CONNAISSENT PAS ENCORE SURFRIDER FOUNDATION EUROPE, PEUX-TU NOUS RACONTER COMMENT EST NÉE L’ORGANISATION ? LE SURF Y EST POUR QUELQUE CHOSE, NON ?
Au départ, comme son nom l’indique, Surfrider Foundation a été créée par des surfers en 1984, sur la côte californienne. Surfrider Foundation Europe a été créé en 1990 et depuis il y a un réseau de Surfrider un peu partout dans le monde : Australie, Japon, Maroc, Brésil, Argentine, Canada… C’est au début une petite association de bénévoles qui en avait assez de voir leur terrain de jeu pollué par des déchets aquatiques, l’axe de travail au cœur de l’ADN de Surfrider Europe.
Au fur et à mesure des années, Surfrider Europe s’est élargie et ne représente aujourd’hui plus simplement que la communauté des surfeurs mais plus globalement tous les amoureux de l’océan. Preuve en est, la mission sociale de Surfrider Europe, c’est « la protection, la sauvegarde et la mise en valeur des océans, des lacs et des rivières et de la population qui en jouit. »
Aujourd’hui, Surfrider Europe intervient dans d’autres secteurs que la lutte contre les déchets aquatiques.
SURFRIDER EUROPE INTERVIENT SUR 3 GRANDS SECTEURS. POURRAIS-TU NOUS PARLER RAPIDEMENT DES ENJEUX POUR CHACUN D’ENTRE EUX ?
Les déchets aquatiques
La lutte contre les déchets aquatiques est ancrée dans l’ADN de Surfrider Foundation Europe, là où tout a commencé… Elle est intimement liée à la lutte contre le plastique, quand on sait que 80 % des déchets que l’on retrouve sur les littoraux sont composés de plastique.
Notre objectif est donc d’arriver à zéro pollution par les déchets aquatiques entrant dans le milieu et qui ont des conséquences désastreuses sur l’environnement marin : étouffement de mammifères, asphyxie des océans et danger pour l’humain. Afin d’atteindre cet objectif, et parce que pour Surfrider Europe « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas », nous souhaitons donc agir à la source pour lutter durablement et efficacement contre cette catastrophe en :
– Comprenant l’origine des déchets : nous étudions les eaux usées de la source et nous évaluons les apports de déchets par les fleuves dans les océans afin de trouver des solutions efficaces pour les réduire.
– Sensibilisant et éduquant les citoyens pour faire changer les comportements, notamment via notre programme de collecte de déchets sur les plages, lacs et rivières nommé Les initiatives Océanes.
– Faisant pression sur les autorités publiques, qu’elles soient locales, nationales ou bien européennes, en menant notamment des campagnes contre les plastiques à usage unique avec des objectifs et ambitions qualitatifs et quantitatifs pour lutter.
Par ailleurs, en plus de lutter contre le matériau plastique qui est nocif pour l’océan, Surfrider Europe veut aussi se débarrasser de son usage unique en favorisant d’abord des matériaux réutilisables ou bien encore le vrac. Dans cette logique, Surfrider Europe favorise, dans cet ordre, d’abord la réduction de la production de plastique, puis sa réutilisation et enfin, en dernier recours, son recyclage.
SURFRIDER EUROPE INTERVIENT SUR 3 GRANDS SECTEURS. POURRAIS-TU NOUS PARLER RAPIDEMENT DES ENJEUX POUR CHACUN D’ENTRE EUX ?
Les déchets aquatiques
La lutte contre les déchets aquatiques est ancrée dans l’ADN de Surfrider Foundation Europe, là où tout a commencé… Elle est intimement liée à la lutte contre le plastique, quand on sait que 80 % des déchets que l’on retrouve sur les littoraux sont composés de plastique.
Notre objectif est donc d’arriver à zéro pollution par les déchets aquatiques entrant dans le milieu et qui ont des conséquences désastreuses sur l’environnement marin : étouffement de mammifères, asphyxie des océans et danger pour l’humain. Afin d’atteindre cet objectif, et parce que pour Surfrider Europe « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas », nous souhaitons donc agir à la source pour lutter durablement et efficacement contre cette catastrophe en :
– Comprenant l’origine des déchets : nous étudions les eaux usées de la source et nous évaluons les apports de déchets par les fleuves dans les océans afin de trouver des solutions efficaces pour les réduire.
– Sensibilisant et éduquant les citoyens pour faire changer les comportements, notamment via notre programme de collecte de déchets sur les plages, lacs et rivières nommé Les initiatives Océanes.
– Faisant pression sur les autorités publiques, qu’elles soient locales, nationales ou bien européennes, en menant notamment des campagnes contre les plastiques à usage unique avec des objectifs et ambitions qualitatifs et quantitatifs pour lutter.
Par ailleurs, en plus de lutter contre le matériau plastique qui est nocif pour l’océan, Surfrider Europe veut aussi se débarrasser de son usage unique en favorisant d’abord des matériaux réutilisables ou bien encore le vrac. Dans cette logique, Surfrider Europe favorise, dans cet ordre, d’abord la réduction de la production de plastique, puis sa réutilisation et enfin, en dernier recours, son recyclage.
Qualité de l’eau et santé des usagers
Concernant cet axe, Surfrider Europe veille à la préservation de la qualité des eaux, particulièrement en zones d’activités nautiques, grâce au suivi et à l’analyse de différents critères :
– Le critère chimique, que nous souhaitons intégrer dans les contrôles de la qualité de l’eau de baignade, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. En effet, la pollution chimique est engendrée par des rejets de produits chimiques à la fois d’origine industrielle et domestique. Elle peut résulter notamment de l’utilisation de pesticides, de détergents ou encore de métaux lourds. Pourtant, elle représente un risque considérable pour la vie humaine et marine.
– Le critère bactériologique : Surfrider Europe a, pendant de nombreuses années, développé des recherches en laboratoire dans le traitement des eaux de baignade. Ces analyses effectuées régulièrement et localement permettent d’établir des suivis précis de la qualité des eaux. Aujourd’hui, l’ensemble de ces résultats de recherches vient soutenir le discours de Surfrider Europe quant à la volonté de les rendre plus accessibles aux usagers et homogènes, à l’échelle européenne.
– Par ailleurs, nous menons également des projets plus locaux, notamment le suivi d’une algue invasive « Ostreopsis Ovata » en Méditerranée, nocive pour la santé humaine et la biodiversité, mais aussi le projet « Ocean Friendly Gardens » visant à créer des jardins de pluie, afin de revégétaliser les espaces littoraux bétonisés, évitant ainsi l’imperméabilisation des sols et permettant une meilleure filtration des eaux.
LES POUR CHAQUE GRAND SECTEUR DÉFENDU, L’ONG PEUT METTRE EN PLACE 4 LEVIERS D’ACTION. L’ÉDUCATION ET LA SENSIBILISATION, DES PLAIDOYERS POLITIQUES ET INDUSTRIELS, SON EXPERTISE SCIENTIFIQUE ET JURIDIQUE ET ENFIN LA MOBILISATION SUR LE TERRAIN. L’ÉQUIPE DE SURFRIDER FOUNDATION EUROPE EST DONC PLURIDISCIPLINAIRE.
Peux-tu nous raconter qui sont les acteurs de Surfrider Europe du quotidien ? Quels sont leurs métiers et rôles ?
Nous sommes à l’heure actuelle environ 45 salariés au sein de Surfrider Europe, répartis dans plusieurs bureaux européens : le siège se trouve à Biarritz, mais nous avons également des bureaux territoriaux à Marseille, Bordeaux, San Sebastien et Hambourg ainsi qu’à Paris et Bruxelles, ces deux derniers plutôt sur des aspects de lobby et d’influence.
Ces salariés sont répartis au sein de différents « pôles » :
· L’équipe « relations institutionnelles et lobby », composée de juristes et de lobbyistes, fait de l’influence législative auprès des institutions locales, nationales et européennes mais également du lobby auprès du secteur privé, afin d’accompagner les entreprises dans l’adoption de « bonnes pratiques » en phase avec la protection de l’océan. Par ailleurs, l’équipe porte le plaidoyer et les positionnements de l’ONG sur nos 3 axes de travail.
· L’équipe « Réseau Europe et actions locales » développe les actions de l’association sur le terrain et se charge de l’animation de différents projets et différents territoires : le programme Initiatives Océanes, le réseau des Coastal Defenders, le réseau des bénévoles, la coordination des bureaux territoriaux (Marseille, San Sebastien et Bordeaux) ainsi que des campus physiques d’éducation et de sensibilisation à l’environnement auprès du grand public et des scolaires.
· L’équipe « Expertises » qui, comme son nom l’indique, est composée d’experts scientifiques qui acquièrent des données, font de la recherche et produisent du contenu en lien avec les 3 axes de travail de Surfrider Europe, mais aussi d’experts éducatifs qui créent et développent des outils et modules pédagogiques, en physique ou en ligne comme par exemple le projet Ocean Campus.
En appui à ces équipes, nous avons également 3 « pôles supports » :
- Le pôle administratif et financier
- Le pôle communication : community management, communication web et projet, relations presse, graphisme et événements.
- Le pôle développement / fundraising, dont je fais partie, et dont la mission principale est de financer et de soutenir la mission sociale et les projets de l’ONG auprès de différentes parties prenantes : les particuliers, le secteur public et le secteur privé.
À l’équipe salariée s’ajoute le Conseil d’administration, composé de 11 administrateurs, mais aussi nos ambassadeurs, personnalités qui soutiennent l’action de l’ONG, les donateurs et adhérents, les partenaires financiers ou opérationnels, les sympathisants et les bénévoles. Tous ces acteurs représentent la communauté Surfrider Europe !
SURFRIDER EUROPE COMPTE PLUSIEURS ACTEURS DIFFÉRENTS AU SEIN DE SON ORGANISATION. LES BÉNÉVOLES FONT PARTIE DE CES ACTEURS ESSENTIELS AU FONCTIONNEMENT.
Pour les intéressés, quels sont les prérequis pour devenir bénévole au sein de l’ONG ?
En effet, et on ne le répétera jamais assez, mais la force de Surfrider Europe vient de son réseau et tout particulièrement de ses bénévoles ! L’ONG, qui, à l’origine, a été créée par des bénévoles, jouit d’une présence partout en Europe et mène des actions sur le terrain. Actuellement, il y a environ 1 800 bénévoles répartis dans 46 antennes dans 12 pays européens.
Pour être bénévole, pas besoin de compétences particulières pour nous aider. La seule condition demandée : être motivé.e, dynamique et de bonne humeur !
Être bénévole terrain chez Surfrider Europe, c’est donc rejoindre l’une des 46 antennes locales, gérées elles-mêmes par des bénévoles pour assurer ce type de mission, et ce, quel que soit son niveau d’étude ou son expérience professionnelle :
· Animer et sensibiliser : c’est-à-dire représenter Surfrider Europe sur des événements sportifs ou culturels, des salons, en tenant un stand, en donnant de l’information, tout en sensibilisant le grand public aux problématiques environnementales.
· Éduquer sur les problématiques environnementales, en réalisant des interventions pédagogiques auprès des scolaires, en appuyant les enseignants dans leur démarche éducative, grâce aux outils de Surfrider.
· Manifester : Appuyer de sa présence les revendications de l’association en manifestant contre des projets menaçant l’environnement littoral.
Nous postons également régulièrement des offres ponctuelles dépendantes de compétences particulières, notamment en recherches et documentation scientifique, veille juridique, communication, et traductions…
Pour rejoindre une antenne ou consulter ces offres de bénévolat, c’est ici que ça se passe : https://volunteers.surfrider.eu/.
POUR ILLUSTRER EN CHIFFRES LES ACTIONS DE SURFRIDER FOUNDATION EUROPE, POURRAIS-TU DONNER 3 CHIFFRES À AVOIR EN TÊTE AFIN DE CHANGER NOS HABITUDES DE CONSOMMATION OU MODE DE FONCTIONNEMENT ? TOUT CELA DANS LE BUT DE PRÉSERVER L’OCÉAN ?
4 027 435 : c’est le nombre de mégots que l’on a collectés en 2019 sur les plages, lacs et rivières en Europe, dans le cadre du programme des Initiatives Océanes, ce qui correspond à 400 fois la hauteur de la tour Eiffel. Quand on sait qu’un seul mégot pollue environ 500 litres d’eau, on repense à 2 fois avant de jeter son mégot par terre !
Moins de 45 % d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 : c’est l’une des recommandations des experts du GIEC pour rester à 1,5 °C de réchauffement planétaire, comme prévu par l’Accord de Paris, sinon on ne pourra plus stopper l’emballement climatique. Du coup, on privilégie les vacances près de chez soi au lieu de prendre l’avion pour aller à l’autre bout de la planète !
2021 : à cette date, il ne sera plus possible dans toute l’Union européenne d’avoir une paille en plastique dans son cocktail, ou bien encore un gobelet ou une touillette en plastique dans les bureaux… Et ça, c’est une très bonne nouvelle !
LE TRASH VORTEX, AUSSI CONNU SOUS LE NOM DE 7ÈME CONTINENT, EXISTE DEPUIS DES ANNÉES.
Selon toi, quelles sont les actions primordiales et parfois très simples que chaque citoyen peut mettre en place pour préserver l’océan ?
Il y a des choses très simples à mettre en place au quotidien pour réduire ses déchets à la source, car comme je le disais, selon Surfrider Europe « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ».
Par exemple, remplacer une bouteille plastique par une gourde en inox, passer aux shampoings et savons solides, refuser les pailles en plastique quand on commande un cocktail au bar, privilégier le vrac et ramener ses propres contenants quand on va faire les courses, etc… Vous pouvez retrouver toutes ses astuces sur notre application Ocean’s Zero, permettant de réduire ses déchets au quotidien.
Néanmoins, il n’y a pas que les citoyens qui doivent changer de comportement, les institutions et les entreprises doivent également montrer l’exemple en termes de réduction de l’empreinte plastique, et c’est le cas de Lamazuna.
D’APRÈS L’UN DE VOS DERNIERS ARTICLES, LE « FAIT MAISON, C’EST BON POUR L’OCÉAN ».
Pourrais-tu nous citer un objet facile à fabriquer à la maison et qui impacte encore l’océan ?
Il n’y a pas que la pollution plastique qui est nocive pour les océans. Les produits d’entretien conventionnels comportent également des composants chimiques qui peuvent causer des dommages à la vie aquatique, mais aussi à la santé humaine.
Surfrider Europe a mis en ligne de nombreux tutoriels Do-It-Yourself sur le site d’Ocean Campus, et personnellement je fabrique moi-même mon nettoyant pour sol, en suivant cette recette ultra-simple à réaliser, avec seulement du vinaigre blanc, de l’huile essentielle de Tea tree et de menthe !
LAMAZUNA REVERSE 1 € À SURFRIDER EUROPE POUR CHAQUE LOT DE MOCHI-MOCHIS VENDU.
Pour nos lectrices, lecteurs, peux-tu nous parler de l’importance de ce type de partenariat Lamazuna x Surfrider Foundation Europe ?
Chez Surfrider Europe, nous avons toujours eu l’habitude de travailler avec le secteur privé, dont le financement représente un tiers de notre modèle économique. Par ailleurs, on estime que la transition écologique ne se fera pas si on n’accompagne pas le secteur des entreprises dans le développement de pratiques plus respectueuses de l’environnement. Et on estime que les collaborateurs et clients sont autant de citoyens à sensibiliser.
Car en effet, si l’on accepte de dialoguer avec tout le monde, chez Surfrider Europe, nous n’acceptons pas de financement de tout le monde. En effet, certains secteurs sont « blacklistés » dans l’établissement de partenariat, car leurs activités vont à l’encontre de notre mission sociale : les hydrocarbures, les plus grands producteurs de plastique à usage unique, l’armement, la pornographie ou le tabac.
En fait, nous pensons que la part d’influence que nous avons sur les entreprises est aussi importante que l’argent qu’elles nous donnent pour financer notre mission sociale et les projets de l’association. C’est pourquoi des partenariats financiers avec des entreprises aussi engagées que Lamazuna sont si importants, d’autant plus quand il s’agit d’une réversion sur produit, le produit doit être irréprochable ! Et c’est le cas des mouchoirs en tissu Mochi-Mochis.
Laëtitia, la fondatrice de Lamazuna, va même plus loin avec sa deuxième marque de cosmétiques solides, The Green Emporium. A chaque produit The Green Emporium vendu, 10 centimes sont reversés à Surfrider Europe !
D’APRÈS TOI, POURQUOI ÉTAIT-IL IMPORTANT QUE NOS DEUX ENTITÉS COLLABORENT ENSEMBLE ?
Lamazuna est un partenaire très important pour l’association car complètement en phase avec sa mission sociale, et notamment la lutte contre les déchets aquatiques et notre ennemi juré : le plastique à usage unique !
Comme Surfrider Europe, Lamazuna fait la promotion du zéro déchet via ses cosmétiques solides évitant flacons et autres contenants, ou bien encore la vente de gourdes pour remplacer les bouteilles plastiques. Par ailleurs, l’entreprise préserve la qualité de l’eau et la santé de l’homme, en évitant les produits chimiques dans ses produits, qui sont fabriqués en France, limitant ainsi l’impact carbone de leur transport.
C’est très important pour nous de construire des partenariats cohérents avec un discours et des valeurs communes entre l’ONG et l’entreprise, afin qu’ils soient compris du grand public et de l’ensemble de la communauté Surfrider Europe. Au fil des années, l’association a acquis une notoriété grandissante dans le débat public, à la fois en France, mais également sur la scène européenne, et notre légitimité se joue aussi sur le choix judicieux de nos partenaires.
RAPHAËLLE, TU CONNAIS LAMAZUNA.
Quel est selon toi, le produit Lamazuna qui a le plus d’impact positif sur l’océan ? Et pourquoi ?
Pour moi, le produit Lamazuna qui a l’impact le plus positif sur l’océan est l’oriculi en bambou, parce qu’il est réutilisable et n’est pas en plastique. Sur ce point-là, les cotons-tiges en plastique sont censés être interdits en France depuis le 1er janvier 2020 et partout dans l’UE dès 2021, deux victoires que l’équipe lobby de Surfrider Europe a obtenu auprès des institutions françaises et européennes, après avoir mené un travail titanesque.
Par ailleurs, les cotons-tiges sont parmi les objets les plus collectés sur les plages, lacs et rivières d’Europe en un an. Environ 88 327 cotons-tiges en 2019, selon le bilan environnemental de Surfrider, soit 60 terrains de foot alignés !
Deux raisons face à ce constat : le coton-tige est un objet très léger, qui se déplace facilement jusqu’aux littoraux au gré du vent et des cours d’eau, mais aussi parce que les gens bien souvent le jettent dans les toilettes ! (si, si !) Trop fin pour être filtré par les stations d’épuration, il passe facilement dans les grilles et termine dans le milieu marin.
Donc la prochaine fois que vous croyez ramasser un bâton de sucette sur la plage, il s’agit en fait très certainement d’un coton-tige en plastique !
ENFIN, NOUS TE PROPOSONS UN SAUT DANS LE FUTUR !
Dans 10 ans, comment l’océan se portera-t-il selon toi ?
Si je suis optimiste, j’espère que dans 10 ans :
- PLUS AUCUN plastique ne terminera dans les Océans. Cela voudra dire qu’on aura coupé le robinet de déchets à la source, pour qu’un minimum de plastique soit produit. Selon moi, on ne peut pas penser à nettoyer les océans sans agir aux racines du mal. C’est un effort conjoint entre entreprises, citoyens et institutions.
- QU’AUCUNE POLLUTION chimique ou bactériologique ne vienne plus souiller le milieu marin et en particulier plus de marée noire pendant la décennie à venir. Que ce phénomène puisse encore se produire en 2019 me semble complètement aberrant.
- Enfin, que le niveau des océans ne monte plus. Pour cela, les États ayant ratifié l’Accord de Paris doivent respecter leurs engagements de maintenir le réchauffement climatique à 1,5 %, et donc limiter les gaz à effet de serre.
J’espère que dans 10 ans, nos enfants pourront jouir d’un océan sain, comme les générations précédentes l’ont fait avant eux !