La découverte du mouvement Zéro Déchet Selon Lily Fairly
LA BLOGUEUSE MÉLANIE LILY NOUS RACONTE SA DÉCOUVERTE DU MOUVEMENT ZÉRO DÉCHET ET DU MINIMALISME
« Je m’appelle Melanie Lily, je suis blogueuse green lifestyle, j’ai soufflé mes 30 bougies cette année et voici le récit de mon cheminement vers un mode de vie plus responsable.
SA PRISE DE CONSCIENCE
J’ai découvert le mouvement zéro déchet et minimaliste il y a plus de 5 ans. A l’époque je vivais dans un petit studio dans le 17ème arrondissement de Paris. Ma mère est partie vivre dans le sud de la France en décembre 2013. Elle a quitté la région parisienne et une maison de 90 m² pour une maisonnette amplement suffisante pour elle. Il a alors fallu faire un énorme tri dans les affaires que nous avions accumulées depuis plus de 25 années car elle ne pouvait pas repartir avec tout. C’est alors que j’ai pris conscience du monde consumériste dans lequel nous vivons. Nous avions entassé plein de cartons de jouets de fast food, de livres peu ou jamais lus, d’objets en double ou en triple, etc. Cela nous a pris beaucoup de temps, je venais l’aider régulièrement pour faire les cartons, donner ce qui pouvait être donné et jeter ce qui ne pouvait être sauvé. Une fois rentrée chez moi, je me suis rendu compte que j’étais moi-même en train d’accumuler des biens qui ne m’étaient pas nécessairement utiles. J’ai donc décidé d’agir à mon tour.
LA DÉCOUVERTE DES ALTERNATIVES ZÉRO DÉCHET
J’ai donc commencé par trier dans ma penderie, mes cosmétiques, les objets déco et compagnie. Je m’y suis reprise à plusieurs fois avant d’arriver à me séparer des choses que je gardais uniquement par attachement. Je crois qu’il m’a fallu 3 passages de tri pour en arriver où j’en suis aujourd’hui. Et 2 déménagements m’ont aussi grandement aidée ! Pendant ce cheminement vers le minimalisme, je me suis logiquement intéressée au mouvement zéro déchet. J’ai donc commencé à faire quelques-uns de mes produits cosmétiques à partir d’ingrédients que l’on trouve bien souvent en cuisine comme mon déodorant solide, mon shampoing sec et même mon mascara ! J’ai alors à ce moment découvert la marque Lamazuna parce qu’en regardant les ingrédients de la marque de produits cosmétiques sans emballage que j’utilisais depuis un an, je me suis rendu compte que tous n’étaient pas si naturels que ça. Alors au fil de mes recherches je les ai découvert et ça a été une véritable petite révolution pour moi. Mon produit chouchou c’est vraiment le pain de rasage car il hydrate la peau après le passage du rasoir, ça laisse les jambes toutes douces ! Des cosmétiques sans emballages, naturels et non testés sur les animaux. Que demander de plus ? J’ai aussi commencé à faire mes courses en vrac à l’aide de pochettes en tissu réutilisables à l’infini, de bocaux et de boîtes à lunch. C’est vraiment très pratique car ça permet de s’acheter que les quantités dont on a besoin, que l’on vive seul ou que l’on soit une famille de 4. Mon frigo a radicalement changé et mes placards aussi. Etant curieuse de nature, je me suis intéressée aux dégâts que le plastique peut provoquer sur notre santé mais aussi les pesticides. J’ai alors décidé de ne plus manger que bio.
SON AMOUR DES ANIMAUX
Seulement voilà, la viande et le fromage bio, ça coûte beaucoup plus cher que le conventionnel. Alors j’ai fini par réduire ma consommation à une ou deux fois par semaine et je suis contente d’être passée par cette étape car ma curiosité a encore une fois été titillée et j’ai découvert les dégâts environnementaux liés à l’élevage (qu’il soit bio ou non bio) sans parler de la souffrance animale qui en découle.
Vers le Véganisme
Car voilà, depuis toute petite, j’ai toujours été très sensible et dotée d’une empathie supérieure à la normale. Je n’aimais déjà pas quand des enfants s’amusaient à détruire une fourmilière et encore moins quand certains arrachaient les ailes d’une mouche ou les pattes d’une araignée. J’ai toujours respecté même le plus petit être vivant et cela me suivra toute ma vie. Il était donc finalement devenu temps d’être à 100% cohérente avec mes convictions. Je ne pouvais plus m’offusquer devant une corrida et avoir une tranche de steak dans mon assiette, je ne pouvais plus caresser mon lapin de compagnie tout en sachant que d’autres étaient utilisés pour tester mon maquillage.
VERS UN MONDE PLUS JUSTE
Si j’ai cette empathie pour les animaux, je l’ai aussi pour les animaux humains. Je tente toujours de voir les qualités plutôt que les défauts chez les autres et je déteste l’injustice. Je déteste savoir que quelque part, quelqu’un paie pour mes mauvais choix.
La Slow Fashion
Alors il y a 2 ans, je me suis mise à m’intéresser au désastre humain et environnemental engendré par la fast fashion. Quand j’ai redécouvert le drame du Rana Plaza, cela faisait des années que je n’achetais quasiment plus que des vêtements d’occasion. Mais en y réfléchissant bien, ces vêtements que j’achetais d’occasion avaient été auparavant achetés par quelqu’un dans une boutique de fast fashion. Je participais donc certes de façon moindre mais tout de même toujours à ça. Alors j’ai fait mes recherches et depuis je découvre régulièrement des marques éthiques, véganes et durables de vêtements imaginés par des gens qui aiment tout comme moi chaque être vivant de cette planète. Je n’achète plus de nouveaux vêtements que quand c’est réellement nécessaire et aujourd’hui, l’accès aux marques de mode éthique a été largement simplifié par des sites de vente en ligne tel que Kabanes où l’on trouve un large choix de vêtements pour femmes.
L’ENVIE D’AGIR SANS PERFECTION
Le zéro déchet et le minimalisme m’ont menée vers une vie que je n’aurais jamais imaginée 6 ans en arrière et dont je suis aujourd’hui extrêmement fière. Evidemment, je ne suis pas parfaite. La perfection n’existe pas dans ce monde. Il m’arrive encore de craquer pour des sodas et un bout de fromage. Il m’arrive d’acheter un aliment emballé soit parce que je ne le trouve pas en vrac soit parce que je n’ai pas le temps pour autre chose. Il m’arrive encore d’acheter des objets de la maison en dehors du circuit éthique ou de l’occasion et il m’arrive aussi encore de baver devant des tenues absolument pas éco-responsables. Mais je fais de mon mieux au quotidien et le plus important selon moi c’est d’avoir conscience de ce que nous sommes et des conséquences que peuvent avoir nos propres actes et d’avoir l’envie de s’améliorer. »